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Médecine et Maladies Infectieuses Formation ; 1(2, Supplement):S62-S63, 2022.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1867546

ABSTRACT

Introduction L'infection au COVID 19 est une maladie infectieuse grave chez les personnes âgées avec des taux de mortalité élevés. Cette gravité a conduit tout au long de la pandémie à prescrire de manière souvent excessive des antibiotiques au cas où une co-infection bactérienne participait au tableau clinique. Cette analyse post-hoc étudie les facteurs associés à une prescription d'antibiotique chez le sujet âgé. Matériels et méthodes Cette étude est l'analyse des données de la cohorte COVID-Old dont le but était d'étudier l'incidence de survenue de déclin fonctionnel à 3 mois après une hospitalisation pour COVID-19. Soixante centres ont participé à cette étude prospective incluant des patients âgés de 70 ans et plus, hospitalisés pour COVID19 entre le 10/12/19 et le 04/10/2020, soit les 1er et 2e vagues. L'azythromycine n'a pas été considérée comme antibiothérapie mais comme traitement anti-COVID19. Résultats Sur 1083 patients inclus, 1072 avaient les données d'antibiothérapies renseignées, âgés en moyenne de 84±7 ans, avec un index de comorbidité de Charlson médian de 2 (IQR [1-3]). Au total 655 patients (61%) ont reçu des antibiotiques, majoritairement des céphalosporines de 3e génération (37%), du co-amoxiclav (23%) et de la spiramycine (14%). Les principaux facteurs déterminants d'une prescription antibiotique étaient, en analyse univariée: le sexe masculin, la présence d'une maladie pulmonaire ou rénale sous-jacente, une maladie COVID symptomatique et grave... Les patients recevant une antibiothérapie étaient hospitalisés 2 jours de plus en médiane, avaient une mortalité intrahospitalière et à 3 mois plus élevée (OR 3.07 et 2.08, respectivement). Il n'y avait pas de différence significative de PaO2 ou de qSOFA score (50% de données manquantes) entre les 2 groupes. Il n'y a pas eu de baisse significative de la prescription antibiotique lors de la 2e vague. Conclusion Comme attendu les patients semblant les plus graves ont reçu une antibiothérapie et ce indépendamment des 2 vagues, l'hospitalisation a donc été plus longue et la mortalité plus importante. Cependant la gravité clinique n'était pas le seul élément déterminant de la prescription, la fragilité ressentie du patient a été aussi un argument décisif subjectif (maladies rénales ou pulmonaire, dépendance, …) mais moins rationnel. En effet le nombre de comorbidité, l'institutionnalisation, la perte d'ADL, l'IADL ou le GIR n'étaient pas des facteurs d'introduction d'antibiothérapie. En conclusion plus de la moitié des patients âgés ont reçu des antibiotiques durant les 2 premières vagues de COVID19 sur des arguments de gravité parfois objectifs et souvent subjectifs. Ces chiffres sont identiques à ceux des épidémies de grippe, ce qui souligne la difficulté clinique du diagnostic de surinfection bactérienne. L'utilisation d'un arbre décisionnel d'indication d'antibiothérapie pourrait être utile pour aider le praticien dans le bon usage des antibiotiques dans ces indications. Aucun lien d'intérêt

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